Ephémérité et danses latines semblent connaître le même sort... On vous explique tout dans cet article clairvoyant.

Vous connaissez le film Fight Club ? Dans ce film, le réalisateur met l’accent sur l’éphémérité des choses dans un avion. En effet, dans ce dernier, plus que n’importe où ailleurs, tout est temporaire. Que ce soit les passagers qui partagent notre vol, l’utilisation des écouteurs à usage unique ou encore la vue imprenable de l’horizon au moment de l'atterrissage, absolument tous ces éléments ont une durée de vie limitée.

En effet, il y a des lieux où rien ne dure. Il existe des lieux et des contextes où il n’y a qu’une première fois, à chaque fois. Le monde SBK (salsa, bachata, kizomba) semble en faire intégralement partie. On vous explique pourquoi à travers ce billet de blog.

L’éphémérité causée par le changement constant de partenaire

Dans l’univers des danses latines, les relations se font et se défont. D’ailleurs, dans la plupart des cas, on n’a guère le temps de parler de “relation”. Les termes “contact”, “prise de contact”, ou bien “moment partagé” sont davantage propices à la situation.

Parfois, on ne connaît ni le prénom, ni le nom de la personne avec laquelle on a partagé un court instant. Pourtant, la connexion avec le/la partenaire était bel et bien au rendez-vous sur le moment ! On peut même avoir eu la sensation de s’être immiscé dans l’intimité de l’autre, de par la proximité physique que génère ces danses de couple. Il est donc tout à fait légitime de s’interroger sur la raison d’une telle éphémérité.

Comment peut-on développer une telle connexion durant 3 minutes, puis s’en aller comme si de rien n’était ?

La plupart des danseurs répondraient que “Ce n’est que de la danse”. Mais il semblerait que derrière cette phrase, se cache une explication plus profonde. 

En réalité, la danse est une espèce de parenthèse impénétrable, dans laquelle réside un érotisme profond. Il s’agit en quelque sorte d’un état hypnotique de sensualité intense, qui lorsque la danse s’achève, prend fin immédiatement.

Cette situation est semblable à deux personnes partageant une relation sexuelle sans éprouver le moindre sentiment amoureux : ils fusionnent un instant, puis reprennent leur vie d’avant ! On peut également faire le parallèle avec la publicité Gini en 1999. Les deux amants boivent intensément leur boisson partagée avec leur paille respective, imaginent des scènes très érotiques durant leur dégustation, puis une fois la dégustation terminée, reprennent leurs esprits et s’écartent l’un de l’autre.

Après une danse à deux, il arrive que l’un des deux partenaires ressente un goût d’inachevé, qu’il ait la sensation d’être resté sur sa faim. Mais bien souvent, le moment présent rattrape ce dernier. Il ne faudra pas plus d’une nouvelle danse pour qu’un nouvel épisode sensuel prenne forme et gomme l’expérience passée…

L’éphémérité causée par une profusion de choix

Dans le milieu Salsa, Bachata & Kizomba, nombreuses sont les personnes qui adorent expérimenter, tout ce qui s’apparente de près ou de loin, à de la nouveauté. Elles apprécient, alors, se rendre à de nouveaux festivals de danse, de nouveaux stages, de nouvelles soirées… Mais surtout, elles aiment rencontrer de nouvelles personnes ! Et, croyez-nous, étant donné l’ascension fulgurante des danses latines en Europe, les nouveaux visages, ce n’est pas ce qui manque.

On peut tout à fait comparer ce phénomène aux speed dating. D’ailleurs, le terme «dance dating» semble convenir davantage. La seule différence entre un speed dating et un “dance dating” : la durée ! En effet, les speed dating durent environ 7 minutes, contre plutôt 3 minutes pour les dance dating, ce qui, entre nous, est encore plus expéditif !

Le plus marrant dans tout ça ? On en sait parfois bien plus en 3 minutes sur l’autre via le langage corporel qu’en 7 minutes de “bla bla bla” !

Pour rappel, le monde des danses latines est composé, principalement, de célibataires. Au passage, n’hésitez pas à consulter cet article qui évoque brillamment le sujet.

Malgré des années à fréquenter le milieu Salsa, Bachata & Kizomba, peu sont ceux qui passent du statut «célibataire» à «en couple». Pourquoi ? La raison est simple : trop de choix, tue le choix ! Et donc, finalement, quand on a l'embarras du choix, pourquoi s'embêter à choisir ?!

L’éphémérité des rencontres dans le monde SBK : une fatalité ?

Nous sommes très tentés de répondre par l'affirmative.

Tout comme les clubs échangistes qui permettent à un couple de maintenir la flamme, l’univers des danses latines permet d’expérimenter diverses sensations, à profusion. Dans les soirées SBK, deux personnes peuvent tout à fait avoir leur dose de sensualité extra-conjugale pour remettre du piment dans leur vie de couple, sans jamais franchir le pas.

Ô art subtile de jouer avec les émotions... quand tu nous tiens !